Pourquoi ce blog ?

Croiser la notion de crise avec l’acte de créer ; il semble que ces deux éléments renvoient à toutes les réflexions sur le vivant.

S’inspirant d’un parcours personnel et professionnel, cette croisée ouvre et interroge à la fois pour l’individu, sa place et ses limites dans l’espace du social et du politique.

La crise, ce n’est pas l’urgence. C'est un processus de maturation auquel une personne se trouve confronté. Elle peut y répondre selon des axes réflexifs, qui lui sont propres et une temporalité qu'elle arrive à dégager.

On parlera de la crise comme un temps que le sujet se donne à la réflexion permettant d’opérer des choix, choix de s’y confronter seul ou choix d’en appeler à un autre pour en proposer des modes singuliers et spécifiques de résolutions.

mardi 9 octobre 2018

La transversalité des aides


L'article proposé ici est la description d'un travail réalisé pas après pas avec mon fils Vincent, 26 ans, qui ne possède ni la lecture ni l’écriture, du fait d’une déficience intellectuelle.


Avant toute chose, je vous propose d'aller visionner la vidéo ci-dessous, disponible sur YouTube.


Vous trouverez ci-dessous le sommaire de l'article, que vous pouvez télécharger ICI.

============

1. Quelques expériences préalables avant de relater cette situation sur la transversalité des aides.

1.1. Une interaction à partir d’un jeu de société

1.2. Une interaction au niveau de l’image du  corps : « le visage de l’autre »

1.3. Une interaction au niveau du groupe : un partage des approches

1.4. Soi-même comme acteur dans l’interaction.


2. Une première étape dans la transversalité des aides.

2.1. Une inter-action peu satisfaisante

2.2. L’énoncé des lettres de l’alphabet, une étape interactive


3. Une deuxième étape : Apprendre quelques macro-commandes du mot au fichier

3.1. Du fichier au dossier

3.2. Le pouvoir de se rappeler et avoir plaisir à se déplacer dans les documents

3.3. Un dossier général pour des sous-dossiers thématiques, une arborescence personnelle.

3.4. La création de l’agenda informatif


4. Une troisième étape, la numérisation de document

4.1. Un texte avec un plaisir à retrouver.

4.2. Un apprentissage d’une démarche complète et complexe.

4.3. Garder un souvenir écrit auquel il peut se rapporter


5. Des résultats et des constats

5.1. Des ouvertures inclusives et peut-être inattendues

5.2. Cette transversalité des aides reste une approche qui doit résonner raisonnablement

5.3. Un cheminement dans un temps logique

5.4. Les approches possibles par l’aide technique


6. En conclusion

mardi 11 septembre 2018

Les avatars d’une politique sociale d’inclusion pour les personnes handicapées… Ou l’inclusion entre exception et dérégulation

Sommes-nous en train de vivre une politique sociale à l’égard des personnes handicapées qui, parce qu’étant handicapée elle-même, cette politique ne marcherait plus sur deux pieds mais finirait par marcher sur la tête ? 

En effet, nous sommes par exemple témoins d’exploits réalisés par des personnes handicapées lors de manifestations sportives, jusqu’à une prestation à la télévision en prime time d’une jeune personne handicapée présentant la météo.



Bien sûr il ne s’agit pas « d’invalider » la performance réalisée par ces personnes handicapées comme la satisfaction et la fierté de leurs familles. Il faut cependant, recontextualiser ces situations « exceptionnelles » dans un environnement plus ordinaire qui, lui, échappe à tout traitement ordinaire d’une actualité tendue et inquiétante pour la plupart des personnes handicapées les plus vulnérables.

L'article complet est disponible au téléchargement.

vendredi 12 janvier 2018

Les représentations de l’autonomie : un paradoxe moderne

L’autonomie telle qu’elle est souhaitée, suggérée ou exigée par les idéologies dominantes du champ économique et social, ne serait-elle pas devenue une nouvelle forme de vulnérabilité ?


Résumé :

Dans cet article, après un bref rappel de la définition du terme d’autonomie, nous montrerons comment cette notion est éclairée à la fois par une dimension historique, et réinterrogée par une approche philosophique avant et depuis l’époque moderne.
Nous verrons que si la conception de l’individu autonome valide l’installation de celui-ci dans un monde en changement permanent, elle ne l’épargne pas, malgré sa quête de liberté d’entreprendre et son pouvoir d’agir, d’être soumis à des formes modernes de dépendance que je nommerai par ce néologisme de « nouvelles formes d’autonormisation ».


L’évocation du secteur social et médicosocial, nous permettra de préciser et d’articuler autonomie et vulnérabilité entre autodétermination et non-demande, risque et protection, soins et et qualité de vie.
En ouvrant à une approche de la vulnérabilité propre à chacun, nous conclurons sur les représentations de la vulnérabilité des personnes handicapées, fragiles, exclues, comme n’étant plus à la périphérie, mais présente de façon centrale, au niveau de ce que nous appellerons « un monde commun » .

Ceci est le premier article du tryptique Autonomie, crise, éthique.
La version complète est disponible au téléchargement